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LA PÉPINIÈRE

Romain FX : rencontre avec l’hédoniste hyperactif de la scène house française…

Ces dernières semaines, un artiste se distingue dans le paysage house français par son hyperactivité et la qualité de ses productions. On parle évidemment de Romain FX. Pour en savoir plus sur son univers et son actualité nous avons échangé avec cet artiste aux mille facettes qui redonne à la house toute sa richesse et sa diversité. 

 

Enchaînant les tracks avec succès, il distille sa vibe disco qui oscille entre énergie délirante et atmosphère planante. Chacune de ses productions marque les esprits par son sens du groove et ce petit truc qui nous fait accrocher direct à son univers. Et c’est bien cette patte qui permet à Romain FX d’être aussi prolifique et de toujours viser juste. Entre productions persos, collabs, remixes et edits on ne sait plus où donner de la tête avec ce français de naissance fraichement revenu dans l’hexagone qu’il avait quitté depuis une vingtaine d’années. Mais on a décidé de prendre notre plus gros coup de coeur du moment pour vous montrer comment Romain sait nous faire kiffer avec son edit de The Witch. 

 

 

Intrigué par sa régularité hallucinante on a décidé de discuter avec ce producteur qui produit à la chaîne des compositions d’orfèvres. L’occasion d’aborder son actualité, sa vie entre l’Asie et l’Europe et… un album. 

 

Salut Romain, en ce moment c’est vraiment une avalanche de tracks que tu nous offres, rien que ces deux dernières semaines, il y a trois, quatre, même cinq tueries qui sont sorties, tu t’arrêtes jamais ?
C’est mon côté Hongkongais, qui me rend hyperactif je pense: la fast life! Même ma famille et mes amis les plus proches n’arrivent plus à suivre ce que je fais (rire). Non mais je pense que ce qui s’est passé surtout, c’est qu’avec l’arrivé du Covid, les labels ont eu plus le temps récemment de se focaliser sur les releases. Je dois avouer que j’arrive à court de nouvelles tracks, mais je vais me poser à Nantes dans mon nouveau studio tout le mois d’Octobre pour bosser sur des nouveaux sons.

 

On reconnait tes tracks avec tes synthés énergiques et tes atmosphères planantes, est-ce que tu penses avoir trouver ta patte ? 
Je pense que oui! Finalement j’ai plus ou moins trouvé ma patte, maintenant ce que j’essaie de faire, c’est de garder cette même patte et de l’appliquer à un maximum de genres pour ne pas être mis dans une boîte et me retrouver à toujours faire la même chose, quand je mixe j’aime beaucoup surprendre les gens dans mes sets et j’essaie de refléter ça dans mes prods aussi.

 

« Quand je crée, j’imagine toujours une foule de gens qui dansent et leurs émotions

sur leurs visages qui évoluent tout au long de la track.« 

 

Tu as une recette magique pour pondre autant de grosses tracks ?
Je suis autant DJ que producteur à la base. J’ai commencé à 16 ans à me pencher là-dessus et je pense qu’avec l’expérience de DJ et du digging très intense, je sais ce qui peut marcher sur un dancefloor. La plupart de mes musiques sont orientées dancefloor. 
Même quand je crée, j’imagine toujours une foule de gens qui dansent et leurs émotions sur leurs visages qui évoluent tout au long de la track. Si je peux donner conseil aux producteurs qui bloquent parfois à trouver de l’inspiration, n’hésitez surtout pas à vous inspirer des autres, écoutez une track qui vous touche au plus profond et essayez de comprendre pourquoi cette track vous parle et refaites la à votre sauce, vous allez apprendre tellement de choses.

 

On sait que tu bouges beaucoup entre la France et l’Asie, tu te sens mieux où en ce moment ? 
Cela faisait 20 ans que j’étais à Hong Kong dernièrement et je n’ai jamais vécu en France en tant qu’adulte, donc pour moi vivre en Europe c’est exotique haha. Du coup, tout est plus ou moins nouveau, toute la scène est nouvelle, les gens, les découvertes de villes et surtout de l’espace ! (rires) 
Mais je compte bien retourner en Asie, a l’heure actuelle plus en Février car avec le Covid tout est un peu retardé… Mais l’idée était de vivre 6 mois en Europe l’été et 6 mois en Asie l’hiver, avec une tournée en Amérique du Nord entre tout ça, je ne suis pas encore trop censé en parler normalement, mais c’est en cours (scoop).

 

« Je suis toujours optimiste, chaque expérience négative permet une

ouverture à la positivité, l’un n’existe pas sans l’autre.« 

 

D’ailleurs niveau events ça se passe comment en ce moment à Hong Kong ? 
Avec la pression politique que Hong Kong est en train de subir, la vie commençait à devenir très lourde émotionnellement pour l’événementiel donc je suis attristé mais aussi heureux de ne pas être à Hong Kong en ces moments difficiles, car le travail dans l’événementiel se fait de plus en plus rare et avec les loyers exorbitant je n’aurais surement pas tenu longtemps.

 

Tu es plutôt optimiste ou pessimiste concernant l’avenir de la musique électronique ? 
Je suis toujours optimiste, chaque expérience négative permet une ouverture à la positivité, l’un n’existe pas sans l’autre. 
Donc même si ce qui se passe est difficile à vivre pour tout le monde, je sent qu’on va en tirer pleins de belle choses. Comme une volonté de se faire entendre et de se faire accepter davantage via la politique, une prise de conscience écologique et des minorités, un réajustements des cachets d’artistes, un boost pour les scènes locales qui commençait à être négligé par les clubs et festivals, une appréciation plus fort de la teuf et la musique de qualitée; car on va pas se mentir, même si c’est la fin du monde, il y aura une teuf pour ça. (rires) 

 

 

Au fait, t’enchaines les releases en ce moment mais à quand un album ? 
Ze question (rire). Dans l’idée cet hiver je vais bosser sur un projet live sans ordinateur, je vais profiter du froid français pour me réchauffer avec mes machines. J’aimerais bien que mon premier album naisse avec ce live et qu’une fois ma tournée finit à la fin de l’été prochain, je puisse sortir mon premier album avec les tracks que j’ai créées de ce live. 
À voir, je laisse faire les choses car tout ne peut pas être calculé, c’est la magie de la vie !

 

Nous vous invitons à jeter un coup d’oreille à son compte Soundcloud en cliquant ici. Mais faites bien attention, une fois une track lancée il est difficile de s’arrêter !
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La Pépinière est une structure hybride qui veut mettre en valeur tous les acteurs de la scène techno et house française : artistes, collectifs, labels, événements locaux et public.