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LA PÉPINIÈRE

La Pépithèque #30 – Klustone

Pour ce mois de novembre on a décidé de recevoir un artiste aux multiples styles, Klustone. D’origine toulousaine, le jeune producteur a déjà une discographie complète qui saura parler à chacun de nous pour peu que nous soyons attentifs à notre environnement. Aujourd’hui c’est à travers un mix qu’il s’exprime.

 

Une fraîche matinée ensoleillée, un dimanche d’automne pluvieux, un couché de soleil qui baigne dans les nuages fin que nous offre l’été, Klustone c’est un créateur d’une bande son originale qui nous accompagne dans la vie. 

A l’image de son univers, le producteur toulousain nous offre un mix haut en couleurs dépassant la frontière des genres pour sublimer la douceur qui le caractérise.

 

 

La Pépinière : Peux-tu nous dire qui tu es ?

Klustone : Je suis Christophe, étudiant en Master 2 Economie-Droit de 23 ans, et je produis sous le nom de scène de Klustone.

 

Quelle est ton histoire musicale ?

Le son m’accompagne depuis petit : je me souviens de mon père qui adorait passer les albums des Boney M, des Pointer Sisters ou encore des cassettes de Michael Jackson dans son ancienne Peugeot 309. J’ai ensuite écouté un peu de rap comme beaucoup de jeunes et puis me suis intéressé au vaste monde de la house. J’avais téléchargé au collège Virtual DJ un peu par hasard, puis j’ai vu que je pouvais bien plus m’amuser en créant moi même des petites pistes. C’est comme ça que j’ai commencé sur Fl Studio, sans vraiment me prendre au sérieux au début. 

 

On sent une très forte intimité dans la relation que tu as avec la musique. Décris-nous cette dernière en quelques mots.

J’essaie en tout cas de percevoir la musique autrement que comme un simple divertissement : je ne produis pas forcément pour ambiancer les gens, mais surtout parce que c’est mon moyen d’expression préféré, dans les hauts comme dans les bas. 

 

“J’adore danser bien évidemment mais je trouve ça encore plus fou de pouvoir établir une connexion avec des gens qu’on n’a peut-être jamais rencontré.” 

 

J’pense également que la musique a toujours été un fil conducteur et me permet de me raccrocher à chaque moment de ma vie : c’était d’ailleurs un peu l’idée derrière mon premier projet, “Les Odeurs Sonores”. J’adore retrouver des musiques que j’ai arrêté d’écouter depuis un moment, ça me permet de me replonger pleinement dans la période où j’écoutais cette track, et c’est à ce moment-là que la musique dévoile tout son potentiel je pense. 

 

 

 

Tu as signé un EP l’année dernière sur Berlin Bass Collective, mais tu sors très généralement tes morceaux en indépendant c’est bien ça ?

Il est vrai que jusqu’ici j’ai sorti mes morceaux majoritairement en indé : ça me permet d’avoir une maîtrise sur le processus créatif du début jusqu’à la sortie du projet, que ce soit sur la direction que je veux faire prendre à ma musique comme sur les covers que j’aime bien soigner. Il y a aussi une histoire d’immédiateté, je n’aime pas trop garder les morceaux pour moi trop longtemps, car je leur trouve rapidement des défauts. J’préfère donc les sortir tant qu’ils sont encore frais et que je les aime bien, plutôt que de les laisser mourir dans les sombres méandres de mon pc. Je suis toutefois ouvert aux labels : pour Berlin Bass Collective, j’avais envoyé mes maquettes un peu par hasard sans être trop soucieux de ce que ça allait donner, mais l’EP a pu voir le jour. Après ce n’est pas le seul label avec qui j’ai été en contact. C’est juste une histoire de timing et de feeling, j’imagine..

 

En parlant de tes morceaux, peux-tu nous parler de ton processus de création ?

Y a pas vraiment de process précis, mais en général ça se passe de nuit. Soit j’ai écouté une série de musiques qui m’ont vachement inspirées et ça sort de manière très spontanée, ou alors dans des moments plus personnels (voyages, rencontres…) je m’attarde à trouver la mélodie qui me donnera envie de construire quelque chose autour, à l’image du moment que j’suis en train de vivre. Il m’arrive aussi de m’inspirer de photos pour composer : j’aime bien le travail de Paul Perrault par exemple.  Je commence généralement par des pads : ça occupe l’espace sonore et ça permet de se projeter assez rapidement. Pour ce qui est du matériel, j’aime bien l’idée d’avoir tout centralisé sur mon pc (vst, software etc..), ça me permet d’avoir un résultat immédiat et c’est pour cela que j’en reste à un keystation 49 touches, une carte son et des écouteurs sennheiser d’arriviste pour l’instant.

 

Tu travailles sur des projets en ce moment ?

J’ai un EP de prêt qui devait sortir justement pour un grand label français de house. Pour l’instant le projet est en stand-by, on verra ce qu’il en adviendra. J’ai également pas mal d’unreleased que j’ai produis l’année dernière, en vadrouille entre Bristol et Paris, et qui verront sans doute le jour au moment venu. Enfin j’ai ma première vraie date à Toulouse le 27 Novembre au Cri de la Mouette aux côtés des gars de Peter Palace, grave impatient. 

 

Pour terminer, peux-tu nous conseiller des artistes qui t’inspirent ou que tu apprécies ?

J’écoute vraiment beaucoup de musique depuis quelques mois (de tout genre) et j’ai eu deux grandes claques musicales récemment. La première, c’est Four Tet, un DJ producteur britannique, qui m’a frappé dans sa capacité à transpercer toutes les frontières musicales qu’on essaie de s’imposer à travers les genres prédéfinies. C’est devenu une grande source d’inspiration. Il y a aussi Tom VR, un autre producteur britannique, qui arrive à combiner une rythmique minimale très entraînante avec des arps et des pads très expressifs et envoûtants. J’vous conseille son morceau “Couldn’t Find the Words”, une vraie pépite. 

 

 

Vous pouvez suivre Klustone sur : 

Soundcloud

Instagram

Bandcamp

 

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La Pépinière est une structure hybride qui veut mettre en valeur tous les acteurs de la scène techno et house française : artistes, collectifs, labels, événements locaux et public.