Mauvais goût et ascension prodigieuse : rencontre avec Vizionn.
Jeune prodige de la scène hard trance et eternel insatisfait, Vizionn marque le paysage électronique français de son empreinte depuis quelques années maintenant. A l’occasion de son Vision Mix (on a pas fait exprès pour le nom) autour de son label KTK Records et de son passage vendredi lors de Specimen nous avons échangé avec lui pour découvrir son univers et ses actualités.
Depuis 4 ans maintenant, KTK Records impose sa vision de la Hard Techno et de la Hard Trance sur le paysage français. Son fondateur Vizionn nous compile toutes les nuances de KTK dans ce set survitaminé !
La Pépinière : Salut Vizionn, merci de prendre le temps de répondre à cet interview ! Tu peux te présenter en quelques mots ?
Vizionn : Je suis originaire de Paris et j’ai 22 ans. Ça va faire 5 ans que je fais du son, mon style se situe entre plusieurs univers, mais notamment la trance, la techno, la bass music et la bass house.
Comment présenter ta musique à quelqu’un qui ne te connaît pas ?
En gros, c’est un mélange de mauvais goût entre Tiësto, Sterling Moss, Doja Cat et un soundsystem d’acidcore. Ça ne donne pas trop envie mais en vrai ça passe.
Qu’est-ce qui influence ta musique au quotidien ?
J’aime beaucoup les musiques de film ainsi que l’euphorie d’une track hard trance, du coup j’essaie de faire des intros assez cinématiques sur quelques tracks, mais tout en gardant l’énergie des 90s. Et les subs. J’adore les subs et les reverse-bass, j’ai vraiment une passion pour les 50hZ.
« Ma musique ? C’est un mélange de mauvais goût entre Tiësto, Sterling Moss, Doja Cat et un soundsystem d’acidcore. Ça ne donne pas trop envie mais en vrai ça passe. »
Quelle est ta recette pour produire tes sons ?
Ableton, Omnisphere, des VST pour faire du kick layering et une reverse bass qui vient de Hive ou d’Omnisphere, ainsi qu’une TD3 pour certaines lignes acid.
Pour nos amis musiciens : un tips, un VST, ou du matos indispensable pour toi ?
Omnisphere, c’est cher, c’est lourd et c’est pas pratique mais c’est tellement pointilleux que même avec les presets, ça reste quelque chose de très qualitatif.
KTK Records enchaîne les sorties, comment tu vois le futur du label?
On va bientôt s’orienter sur les sorties vinyl ainsi que le merchandising (t-shirts, casquettes, etc) et sur le moyen terme, des séries de soirées à Paris et des showcases en Europe.
Quel est le clip et la musique dont tu es le plus fier à ce jour ? Et pourquoi ?
Pour le clip, c’est celui que j’ai fait pour la track ‘Hope’ de Keith Carnal, sur HATE. J’avais filmé des scènes dans un ancien quartier soviétique de Prague, et ré-interpreté les images sous forme d’une sorte de documentaire esthétique.
Pour le son, en général je déteste tout ce que j’ai déjà sorti, et préfère ce qui n’est pas encore sorti jusqu’au moment où ça sort. C’est assez relou.
Tu vas jouer en B2B avec Jean Terechkova pour notre soirée Spécimen à Rennes, tu as déjà joué avec elle ? Tu attends ça avec impatience ?
On n’a jamais joué ensemble, même si je pense que ce ne sera pas la dernière fois ! On a préparé un set énergique et diversifié (sauf la tech-house) et on a vraiment hâte de vous faire découvrir quelques petites pépites !
Pour finir cette interview, une petite pépite à faire écouter à nos lecteurs ?
Protokseed & Creeds – Sweat
C’est un peu teuf mais c’est exactement l’énergie que j’adore dans une track, pour moi c’est une masterclass.