La Pépithèque #11 – Scorch
Salut Scorch, tu peux nous en dire un peu plus sur toi, ton actualité ?
Salut à toi. Alors, je m’appelle François, j’ai 26 ans et mon pseudo “Scorch” est dédié à un univers Techno, Progressive House, avec une signature sonore très sombre et agressive. J’ai également un pseudo Drum ‘n Bass nommé “Kortose”, mais c’est du bonus. En actualité, j’anime un podcast mensuel “Scorched Radio”, où je joue à chaque épisode 3 nouvelles IDs; c’est une des règles, et je compte l’ouvrir aux autres producteurs. Je mixe également mensuellement sur MAXXIMUM, et enfin j’ai des sorties régulières sur Jango X, UNDGRD et Mystic Carousel.
Comment es-tu tombé dans la musique électronique ?
Je crois que ma sensibilité a commencé, étant gamin, en jouant à des jeux tels que Need For Speed, avec des playlists Drum ‘n Bass. J’ai ensuite basculé dans l’Electro en découvrant la SHM, Nicky Romero, Avicii sur Fun Radio à l’époque; enfin, la Progressive est venu avec Eric Prydz et son UMF set de 2013, et la Techno avec le set de deadmau5 “Cream Ibiza” d’aout 2014. Depuis ces jours, je me suis réellement découvert.
D’où tires-tu tes inspirations ? Quelles sont tes influences ?
Mes influences, comme citées plus haut, sont Eric Prydz, deadmau5, Daft Punk pour le côté “comme tout le monde”, dirait-on. Et pour le côté exotique, je peux te citer Jeremy Olander, Matt Lange, Binaryh, Agents Of Time ou encore Sébastien Léger.
« Au lieu de se tenir les coudes et encourage une scène nationale/locale, on cherchera toujours mieux ailleurs, en pensant l’herbe plus verte chez les voisins. »
Quel regard portes-tu sur la scène locale ?
Honnêtement, on a du talent en France. Mais je le trouve sous-exploité. Je le trouve dénigré. Au lieu de se tenir les coudes et encourage une scène nationale/locale, on cherchera toujours mieux ailleurs, en pensant l’herbe plus verte chez les voisins. Je porte également un regard accusateur sur nos radios nationales qui n’ont pas le courage de miser sur des labels indépendants et préfèreront toujours se tourner vers des majors (françaises ou étrangères) ou des recettes radiophoniques qui marchent sans prises de risques. Un des problèmes fondamentaux qui empêche la scène Techno / House française de s’élever est, à mon humble avis, cette loi absurde et idiote (je te jure que si je pouvais l’insulter, je m’en priverai pas …) qui force les radios à respecter un quota de paroles françaises dans les chansons. Nos genres pouvant se montrer purement instrumentales, on peut se sentir piéger.
Si tu pouvais faire résonner un morceau dans le monde entier, ce serait lequel ?
Je choisirai “Moon Tears” de Raito. Ce morceau est une grosse bombe faite par un artiste français reconnu partout où il signe, de Boys Noize à mau5trap, en passant par Porter Robinson. Pour moi, ce gars est un porte-étendard de ce qu’un artiste français peu accomplir, et son parcours peut inspirer des esprits encore incertains et pas sûrs d’eux, de se lancer dans un parcours artistique. Je ne néglige pas le biais du survivant; que pour un Raito qui réussit, des dizaines d’autres échouent, mais l’art peut très bien rester dans le domaine de la passion, sans forcément faire carrière à 100% là-dedans.