Malgré l’arrivée du froid qui commence à pointer le bout de son nez et à l’occasion de sa participation à la sortie SOUNDS LIKE A GOOD TIME. IV réunissant de nombreux nouveaux talents émergeants le mois dernier, on s’est penché sur un électron libre rayonnant, SjR, DJ et producteur français. Confessions d’un amoureux du son sans étiquette.

La Pépinière : Hello Romain, avant tout, merci pour ta disponibilité et ces quelques mots…Pourrais-tu te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas ?

SjR : Salut La Pépinière, merci tout d’abord à vous de m’avoir contacté pour cette interview. Pour les personnes qui ne me connaissent pas, je suis producteur de musique & DJ depuis bientôt 4 ans. Je suis originaire de Bourges dans le centre de la France. Je compose essentiellement de la House mais il peut m’arriver de partir sur des tracks un peu plus Techno, à vrai dire je n’aime pas me classifier à un style, je fais ce qui me plaît en fonction de mes humeurs.

Comment es-tu arrivé à la réflexion de devenir Dj et producteur ?

Pour tout vous expliquer, je n’ai jamais commencé la musique dans l’idée de devenir DJ & Producteur mais plutôt dans le but me divertir dans mon petit studio Clermontois pendant mes études d’art du spectacle. Les week-ends, je sortais avec ma bande de pote au One 0 One (101), qui fait partie des meilleurs clubs underground Français. C’est à partir de là que j’ai commencé à me mettre l’objectif de me mettre sérieusement à la production. Après je pense que j’ai toujours été prédestiné à devenir Disc-Jockey, le mec relou qui voulait toujours mettre du son en soirée c’était moi (et je le suis encore haha). Déjà petit je préparais des compilations CD pour accompagner les longues heures de routes pendant les vacances d’été.

« Ce qui me fait kiffer dans un morceau ? C’est l’énergie qu’il en dégage. »

Tu as une activité plutôt florissante sur ton SoundCloud, comment découvres-tu de nouveaux artistes ? … 

Pour découvrir des artistes, je chine énormément entre Soundcloud, Youtube & Spotify en plus des groupes Facebook comme « Chineurs de House ». J’essaye vraiment de me forger une bibliothèque complète pour varier mes sets. Sinon je peux vraiment me perdre des heures à écouter des DJ set ( Boiler Room…) pour découvrir des tracks.

Qu’est ce qui attire ta curiosité et te fait kiffer un morceau plus qu’un autre ?

Ce qui me fait kiffer dans un morceau ? C’est l’énergie qu’il en dégage.

Généralement si le track me fait bouger la tête c’est que je considère comme étant bon (c’est d’ailleurs comme ça que je fonctionne pour savoir si mes productions sont bonnes ou pas quand je les fais écouter à mes potes).

On peut te retrouver sur le VA de clipp.art, un label House australien assez prolifique, signant une track rappelant nos tant regrettées vacances ensoleillées… Comment s’est faite la connexion ?

Ma rencontre avec Clipp.Art s’est fait grâce à mon pote Mathias aka Di Barsotti qui avait balancé sur sa chaîne Youtube « Novaj 新し » mon track « C Chantal ». Visiblement ça été un gros coup de coeur pour l’artist manager de 1-800 GIRLS qui me contacta dans la foulé pour signer le morceau… Aujourd’hui ça reste ma production la plus écoutées avec presque 45 000 Écoutes. À ce jour, j’ai 3 tracks de signés sur le label Australien.

Quelles sont tes influences ? 

Je n’ai pas vraiment d’influence, j’essaye de piocher mon inspiration dans la musique que j’apprécie.  Dernièrement par exemple j’ai samplé un morceau du Jazzman Yusef Lateef « Love Theme From Spartacus » alors qu’avant ce dernier j’ai retravaillé l’instrumental du rappeur Doc Gyneco « Est ce que ça le fait ». Il y a peu je viens de finir un LP ou je mélange House, Micro & Techno par exemple (j’annoncerai sa sortie très prochainement). J’ai parfois l’impression d’être un peu bipolaire quand je vois les différents styles que je peux proposer haha.

Dans toutes tes influences musicales, aurais-tu un artiste avec qui tu souhaiterais particulièrement collaborer et pourquoi ?

Pour l’instant je n’ai pas forcément réfléchi à une collaboration. J’en ferais ça c’est sûr mais je ne sais pas encore quand. À part vous dire de rester à l’écoute je ne peux rien dire de plus haha.

« Il y a quelques années je réfléchissais moins quand je publiais un morceau aujourd’hui je veux vraiment publier le meilleur. »

Comment décrirais-tu ton processus créatif ?

Je débute toujours par la rythmique ensuite je commence à réfléchir à la mélodie. Je peux parfois passer toute une journée sur un track et tout effacer car ça ne me convient pas. L’inspiration ça vient comme ça part. Il y a quelques années je réfléchissais moins quand je publiais un morceau aujourd’hui je veux vraiment publier le meilleur. Pour ce qui est des reprises, je passe des après-midis à chiner des vieux morceaux et quand je sens qu’il y a du potentiel, je me lance (je bosse qu’avec Ableton live 10).

Quels sont tes prochains projets, malgré l’absence de soirée et le contexte actuel ?

Comme j’avais pu le dire ci-dessus, très prochainement je sors un LP sur lequel je bosse depuis 7 Mois. Je voulais enfin franchir un cap et sortir un projet pro. Il me reste aujourd’hui la réalisation de la pochette ainsi que le mastering.

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