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LA PÉPINIÈRE

Kmyle présente Wasteland et annonce la naissance d’un label prometteur…

Avec le lancement de son nouveau label l’artiste français Kmyle franchit un nouveau cap dans sa carrière et s’affranchit par la même occasion de toute limite artistique en devenant seul décideur de ses releases. Signe de son épanouissement musical le DJ-producteur toulousain a inauguré son label avec un EP ultra complet appelé Wasteland. Retour sur la carrière d’une figure forte de la scène techno française et un nouvel opus qui confirme l’univers unique de Kmyle.

 

Depuis les alentours de 2015, Samy aka Kmyle tisse minutieusement sa toile sur la scène électronique française. C’est un producteur acharné et aux multiples sorties, collaborations et références, que cela soit pour rendre hommage au festival brestois Astropolis avec une de ses dernières sorties : Keroual (en référence au manoir emblématique d’Astropolis) ou bien encore pour signer des projets et performances pour ses labels favoris (Clergy, Materia, Arts, etc…). Que ce soit avec ses amis de longue date tels que Electric Rescue, fondateur du label techno Skryptom Records (sous le duo Laval), lors d’un live hybride mémorable avec Laurent Garnier au Bikini, ou bien sur un EP collaboratif avec l’anglais Cleric. Son envergure et son potentiel ne sont plus à confirmer car il ne laisse planer aucun doute sur son talent et sa patte artistique unique.

Également un vétéran des clubs, il a pu démontrer toute sa capacité à embraser un dancefloor de nombreuses fois et durant une multitude d’événements et de soirée en clubs comme Possession, le Rex Club, Concrete, l’Egg London ou bien encore lors de sa tournée en Chine l’hiver dernier. 

 

 

Le lancement de son label : confirmation d’un artiste accompli  

Ressorti grandi de tout ce réseau d’expériences, d’émotions et de moments suspendus dans le temps, il est temps aujourd’hui pour Kmyle de se lancer de tout son cœur et de toute son âme dans le projet de son propre label, Kmyle Records… Et c’est chose faite avec l’arrivée du premier EP « Wasteland » dans nos oreilles, sorti officiellement en digital et vinyl le 23 octobre.

Un label n’est pas que l’outil qui pourrait permettre à Kmyle de sortir ce qu’il veut, c’est avant tout un moyen de s’affranchir de toutes contraintes musicales et esthétiques. C’est avant tout une manière d’être pleinement libre artistiquement, donc humainement et émotionnellement. L’émotion est le noyau central de la patte artistique de Kmyle. La force des morceaux de Kmyle repose dans ce subtil mélange d’émotions, de brutalité, et de beauté dévastatrice. Chaque composition du toulousain est un univers en soi, une main qui nous est tendue pour peu qu’on veuille la saisir et immerger dans son monde, complexe, fulgurant et parfois mélancolique.

L’EP Wasteland est un véritable tour de force, jonglant et piochant magnifiquement dans toute la palette d’émotions du style de Kmyle, qui, bien les nombreux EPs, est un parfait chemin logique dans la continuité de son premier album paru en 2018, Northern Landscapes, un opus cristallisant déjà l’époustouflante maîtrise et étendue du talent de Samy pour les vagues mélancoliques (Atlantica, Future World, Paradise, Constantine) ou bien les passages à tabac hypnotiques (Telepathis Synchrony, Perceptible Tension, Outremont 1998). 

 

 

L’EP éclot sur le morceau éponyme, plein de puissance et teinté de mélodies trance et de synths captivants. Une track sauvage, efficacement façonnée pour le peak-time et les instants de déchaînements.

S’ensuit Silent Ruins, une maîtrise encore déroutante de ce que Kmyle peut proposer de plus représentatif de son univers. La recette est diablement percutante : un gros et continuel rempart de basse, des hit hats actifs et aiguisés, et une nappe de synth aérienne et céleste. 

S’étendant sur plus de 8 minutes, Lunatis est d’une beauté qui déchire l’espace-temps. C’est à la fois une composition profonde, magnétique, mais également primitive et robuste. Après une entrée en matière convaincante et solide, la violence effrénée des basses s’éteint peu à peu pour laisser place à un océan mélodique et lunaire, une vaste immensité sélénite qui nous laisse rêveur avant de reprendre une logique techno implacable.

 

 

L’EP se conclue énergétiquement sur le morceau Artificial Body, jalonné de distorsions électriques, d’une ligne de basse piétinante et fourni d’une touche discrète de synth procurant au morceau une dimension dramatique et sombre.

 

Un début de label et la première release qui en découle est toujours un moment crucial, comme la première pierre d’un édifice ou l’incipit d’un chef d’œuvre littéraire et Kmyle a parfaitement réussi son affaire, qui s’annonce prometteuse. Nous avons hâte d’assister au développement de son label et d’entendre ce qui passionne le toulousain, que cela soit en matière de sons ou bien d’artistes à nous (re)faire découvrir.

 

Pour retrouver l’actualité de Kmyle c’est juste ici !

Pour acheter et écouter Wasteland en intégralité c’est via ce lien Bandcamp

 

Article de Jules Oursel.

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