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LA PÉPINIÈRE

Feu follet électronique et liberté créative : rencontre avec Binary Digit.

Depuis quelques années, le producteur grenoblois Binary Digit, aux facettes musicales aussi versatiles que pointues, se distingue toujours plus grâce à des sorties d’une qualité irréprochable et un univers en constante évolution. Avant son retour à Paris le 28 janvier, nous avons eu l’occasion d’échanger avec lui autour de son parcours et de son univers artistique qui lui est propre. 

La Pépinière : Hello Binary Digit, on est ravi de te recevoir aujourd’hui, pour nos lecteurs qui ne te connaissent pas encore est-ce que tu pourrais te présenter en quelques mots ?

Binary Digit : Salut La Pépinière, je suis Ben, 31 ans, je produis de la musique électronique depuis mon salon basé à Grenoble.

 

T’es déjà bien connu de la scène électronique française, quand est-ce que tu as commencé à produire et comment as tu commencé ?

J’ai commencé à bricoler de la musique il y a une bonne quinzaine d’années avec le PC familial et des logiciels mal crackés. 

 

L’élément qui saute aux yeux quand on écoute tes productions c’est ton univers ultra varié entre electro, break et acid notamment. Est-ce que c’est important pour toi de proposer une multitude de facettes dans tes productions ?

Je ne dirais pas que c’est important pour moi, mais c’est peut être lié a mes influences et une tendance à essayer de reproduire les styles qui me plaisent, sans forcément y arriver.

 

Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur ton processus créatif ? Comment composes-tu tes prods ? 

C’est souvent l’envie d’utiliser un outil qui me motive à faire de la musique ces temps-ci, j’écris beaucoup de choses que je ne finis ou n’enregistre pas, mais j’y trouve le plaisir d’utiliser un synthétiseur, un logiciel, ou d’écrire une mélodie…

Parfois une idée plus claire émerge de tout ça et un morceau apparaît.

 

« J’écris beaucoup de choses que je ne finis ou n’enregistre pas… parfois une idée plus claire émerge de tout ça et un morceau apparaît. »

 

Tu as lancé Postal Code Records en 2021, quelle était ta volonté en lançant ton propre label ? Est-ce que tu souhaitais apporter une touche qui manquait au paysage électronique actuel ou c’était plutôt une façon d’exprimer pleinement ton identité artistique ? 

L’histoire à commencé avec une distro qui m’avait proposé un deal pour presser mes propres morceaux, mais je n’avais pas d’envie réelle de produire ma musique ou même de lancer un label à ce moment-là.

Quelques années plus tard, j’ai rencontré Victor Ziegler à Liège, de là qu’est née l’envie de faire un disque ensemble. J’ai proposé un split à la distribution et c’est comme ça que le label a été créé.

Différents facteurs ont fait qu’il a été difficile de produire d’autres disques depuis, mais j’ai envie de continuer à sortir des choses qui me touchent sans imposer de direction trop précise. D’ailleurs les prochaines sorties cassette arrivent tout bientôt !

 

Après toutes ces années d’activité, tu as pu découvrir de nombreuses scènes en France et en Europe, est-ce qu’il y a une scène électronique qui t’a vraiment marqué et pourquoi ? 

Je dirais que c’est mon passage à la Haye qui m’a le plus marqué récemment, c’est une ville qui à une grosse influence sur la musique électronique underground depuis les années 90 avec la “Dutch west coast scene” notamment.

L’occasion d’y jouer m’a donné l’impression de bien partager la vibe de la scène locale.

 

De la même manière, quel est ton plus beau souvenir en tant qu’artiste ? 

Pour l’ambiance générale, probablement mon passage à l’after du festival the crave l’été dernier.

 

Quels objectifs te fixe-tu maintenant en tant qu’artiste ? 

Mon seul objectif de continuer à faire de la musique et d’en partager avec vous !

 

Pour finir sur une note musicale, on aimerait vraiment découvrir la pépite qui tourne en boucle dans ton casque en ce moment. 

Je dirais Gosub – Static Stabs.

 

Article rédigé par Quentin Laronche

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La Pépinière est une structure hybride qui veut mettre en valeur tous les acteurs de la scène techno et house française : artistes, collectifs, labels, événements locaux et public.