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LA PÉPINIÈRE

Industry 43 : Savez-vous casser des genoux à la mode de chez nous ?

A l’occasion de la sortie de Hammer Blow, nous avons échangé avec le duo de bouchers bretons Industry 43 à propos de leur rencontre, leur style et leurs projets. Focus sur deux compères, briseurs de genoux hors pair, qui prouvent leur osmose évidente avec cette nouvelle sortie.

Il y’a maintenant deux semaines le duo rennais Industry 43 a sorti un EP surpuissant sur le label très prometteur Fluctuat Records. Une techno industrielle, froide et rugueuse qu’on retrouve dans notamment Wipe Out. Une version plus mentale dans Blow Me.

Dans un style travaillé tout au long de l’année les deux compères imposent une patte lourde et sans concession, sublimée par le boss du label Coqman et Nano Rinnegato. Le britannique Vishscale est venu lui aussi venu nous donner la fessée avec sa techno sombre et brutale.

 

 

Les clips sont d’ailleurs disponibles sur les chaînes YouTube de Techno Scene et Hard Vision ! Ils illustrent encore une fois la volonté de Fluctuat (label fondé à Medellin) de créer une connexion artistique entre Europe et Amérique Latine. D’abord à travers les 5 producteurs et remixers de l’EP, mais aussi par le biais des artistes visuels ayant collaboré aux clips et à l’artwork : le norvégien Oyhopper, l’argentin Unknown Reality, le britannique Strobetokes et les français Oswald Wittower et CoqMan.

 

 

Comment vous en êtes venus à travailler ensemble ?
Nous nous sommes rencontré lors d’une soirée qu’un de nous deux organisait. Un ami en commun nous a présenter et nous nous sommes retrouvés par la suite a mixer en B2B le temps d’un set d’une heure..
On a mixer ensemble avant même de se parler, nous avons tout de suite trouvé qu’il y avait un lien dans notre manière de mixer et d’aborder la musique plus généralement.
Nous sommes restés en contact et quelques mois plus tard, nous avons commencé́ la production chacun de notre côté, nous aimions nous envoyer des “ démos “ pour demander à l’autre ce qu’il en pensait et vice versa. Dans les 2 cas, on trouvait toujours qu’il manquait quelque chose sur nos morceaux en solo. On s’est finalement dit qu’on devrait essayer de faire un track ensemble, et l’alchimie est née a ce moment la dans notre duo.

« On a mixé ensemble avant même de se parler, nous avons tout de suite trouvé qu’il y avait un lien dans notre manière de mixer et d’aborder la musique plus généralement. »

 

Pourquoi Industry 43 ?
Nous nous sommes donc rencontrés aux platines, nous avons mixer en B2B dans une soirée underground qui était situé dans une zone indus’ dans un hangar, on a donc voulu garder ce nom “Industry“.
Pour le chiffre, on en a pas la moindre idée, l’un des deux a balancé́ des chiffres et puis on a trouvé́ ça bien.. Avec le recul on peut vous dire maintenant que vous allez vous déhancher sur notre techno à 143 BPM !
Qu’est-ce qui vous a inspiré́ et donné l’envie de vous lancer dans la scène électronique ? Quels sont vos artistes de référence ?
Nous avons eu tous les deux un parcours différent vis a vis de la découverte de la musique électronique. Quand on a commencé́ à aller en free party c’est là qu’on s’est vraiment découvert une passion pour la musique électronique. On a très vite voulu commencer à mixer et on a donc acheté nos premières platines vinyles. On a très vite commencé a mixer du hardcore, notamment des labels tel que : IST, Tcher No Beat, Gobble,ect.. Maintenant nous avons changé notre fusil d’épaule, malgré que nous aimions toujours des sonorités très underground, sombres et dures, nous avons quand même descendu les BPM. Aujourd’hui on s’inspire beaucoup d’artistes tel que : Perc, Ghost In The Machine, Nico Moreno, Dyen, Midnight Vices ou encore Viper Diva.
Comment considérez vous votre EP par rapport aux précédents ?
Notre EP se prête beaucoup aux précédents, nous voulons toujours garder notre côté́ très industriel mais en y ajoutant quelques sonorités “rave“ qui nous rappellent aussi beaucoup de morceaux old-school qu’on aimait jouer. Cela fait seulement 1 an que nous avons commencé́ la production donc pour cet EP nous avons voulu développer et découvrir de nouvelles techniques.

« Nous aimons prendre le temps de réfléchir à la construction de nos tracks avant même de commencer à produire, on se donne un fil conducteur pour pouvoir ainsi réaliser le morceau qu’on avait tous les deux en têtes. »

C’est un EP aux sonorités sombres et industrielles, est-ce que vous pensez avoir trouvé́ votre patte ?
Complètement, on a arpenté différents styles de techno avant de trouver notre style de prédilection, qui finalement retrace ce qu’on a toujours aimé. On aime créer une ambiance assez lourde et soutenue, mais tout en ayant quelques moments marquant dans nos morceaux pour qu’on identifie bien notre musique auprès de notre public.
Combien de temps avez-vous travaillé sur la réalisation de l’EP ?
Environ une vingtaine d’heures pour nos 2 morceaux. Les grandes idées viennent assez rapidement, on se concentre ensuite plus longtemps sur les détails.
Nous aimons prendre le temps de réfléchir à la construction de nos tracks avant même de commencer à produire, on se donne un fil conducteur pour pouvoir ainsi réaliser le morceau qu’on avait tous les deux en têtes.
Pouvez vous nous en dire plus sur votre processus créatif ?
Comme dis sur la précédente question, on aime schématiser en amont les morceaux que nous voulons créer. Nous commençons d’abord par construire les éléments principaux du morceau et nous travaillons ensuite sur les détails et les différents éléments pour que cela correspondent à “ l’histoire” que nous voulons raconter.
Personnellement j’ai eu un coup de cœur pour Wipe Out, quelle est votre track préférée ?
Les deux tracks sont très proches en termes de sonorités, mais “Wipe Out “ a été construit légèrement différemment, avec une sensation de “ question-réponse “ entre les différentes notes de synthés et c’est ce qui nous donne une ambiance très particulière.
Après ce nouvel EP, vous projetez quoi pour la suite ? Un album peut-être ?
Nous avons deux release de prévu ! Une sur le label VMUS, et l’autre sur un label associatif dont nous faisons partis “ Disctrict 12 “ . Si tout se passe bien cela devrait sortir en fin d’année et de plus ces deux morceaux seront aussi bien disponible en vinyl qu’en digital.
Ecrit par : Quentin Laronche et Anne-Claire Guichard
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