La Pépithèque #28 – Brench
Aujourd’hui nous recevons pour la 28ème édition de la Pépithèque, l’artiste anglo-français Brench.
Cette pépite nationale nous montre au travers de ce podcast son aisance à construire un set à la fois aux beats eclectiques et aux mélodies électriques.
La Pépinière : Salut Brench, en quelques mots, qui es tu ?
Brench : Hello, moi c’est Brench, je suis artiste Dj originaire de Bretagne. Je mixe depuis bientôt 10 ans, je fais partie du collectif SoundMotion ainsi que Cartel de Jean et j’ai signé mon premier ep cette année sur le label Records Or Not Records.
Racontes nous ta rencontre avec la musique ?
J’ai été en contact avec la musique dès le berceau car mon père est musicien. Avec ma mère et mon frère, on avait comme rituel de regarder Top of the Pops tous les vendredi soir et c’est comme ça que j’ai connu des groupes comme The Chemical Brothers, Fat Boy Slim ou encore Mr Oizo. J’ai commencé a aimer la musique électronique très jeune finalement. J’ai toujours trouvé que cette musique avait quelque chose d’attrayant et j’étais souvent hypnotisé par les clips vidéo qui les accompagnaient.
Tu as fini par te tourner vers le breakbeat, pourquoi ce genre en particulier ?
Ça s’est fait progressivement plus ou moins ces 3 dernières années. Je commençais un peu à me lasser des rythmes 4/4 et les morceaux breakés proposent des rythmiques souvent plus complexes. Des artistes comme Special Request, Bicep ou Dusky m’ont vraiment ouvert les portes sur ces styles avec les sonorités des premières raves des années 90. Puis de plus en plus d’artistes ont commencé à réaliser des morceaux du genre et j’ai fini par digger principalement que ça.
Après le public lui aussi des fois en a marre du 4×4 et est content de se retrouver dans une soirée où la musique n’est pas forcément linéaire. Et généralement le public est content quand je passe car mon style est différent. J’essaye toujours de passer des morceaux un peu “edgy” avec un grain de folie et qui j’espère avec l’avenir deviennent des classiques.
Tu as releases ton premier EP sur Records or Not Records, quel est ton process de création ?
J’arrivais à un point où j’avais l’impression que pour créer de la musique j’avais toujours besoin d’un nouveau plugin ou un nouvel instrument. Puis j’ai étudié la musique rave des débuts des années 90 comme la jungle et l’acid house. À cette époque les compositeurs avaient souvent un équipement rudimentaire pour composer, et ont outrepassé les limites de leurs matériels.
« Cette philosophie où la limite des instruments ou des technologies n’empêche pas de faire de bons morceaux m’a beaucoup aidé à produire. »
C’est comme ça que j’ai composé Golden Ratio et Majestic, avec notamment que des samples, une tonne d’effets et un synthés en vst pour les basses.
À côté de ça tu graffes pas mal, comme on le voit sur le clip de ‘Golden Ratio’. Peux-tu nous décrire ton rapport à cette expression artistique ?
J’ai commencé très jeune, entre la CM2 et la 6eme, je taggais les murs de couloirs et sur les tables de perm *rires*. J’ai rencontré un bon pote en 3ème dans le même délire graffiti que moi et on a commencé à peindre à la bombe des squats et des endroits abandonnés près de chez nous. J’ai jamais trop fais de vandal, mais après mes 20 ans quand j’étais à fond dans mes études j’ai souhaité éviter les problèmes avec ce genre d’activités et c’est là que je me suis mis à mixer. Aujourd’hui ça m’arrive rarement de peindre mais j’essaye toujours de faire une petite peinture avec les potes quand je rentre en Bretagne.