A l’occasion de la sortie de son dernier EP Rise Up réalisé sur Soviett Records nous avons échangé avec le producteur sudiste SMIB. Son processus créatif, sa vision de la musique et ses prochains projets, SMIB nous en dit un peu plus sur lui et son art. Une interview qui sent le soleil et l’hédonisme.

La Pépinière : Qui est SMIB ? Peux-tu nous le présenter ? 

SMIB : Alors SMIB c’est mon nom de DJ depuis maintenant 4 ans, chaque lettre représente les initiales de ma famille, je suis DJ & producteur de house dans le Sud-Ouest, pour ceux qui me connaissent j’ai essentiellement jouer à l’Iboat, au Parallel en termes de clubs mais aussi dans quelques spots atypiques comme les Vivres de l’Art ou le Darwin . J’ai aussi eu de belles résidences au Redgate et au BB25. J’ai vraiment pu explorer la ville et ses différents spots, clubs, et autres bars mais pas seulement : j’ai également joué à la Rochelle, à Marmande, à Rennes, à Toulouse aussi. Je suis basé sur Marseille maintenant pour mes études, je compte bien explorer cette ville également !

« Fuir la réalité, et transmettre du bonheur en voyageant avec des mélodies et différentes vocales, avec le désir d’un sentiment de liberté : je me définirais comme ça oui. »

Comment décrirais-tu ta musique ? Qu’est-ce que tu souhaites nous transmettre ? 

Alors je trouve que ma musique évolue dans plusieurs styles, de la house au disco en passant par l’italo plus récemment. Des styles assez solaires dans l’ensemble en fait. J’aime vraiment procurer un sentiment de bien-être au public, donner du sourire, que les gens puissent avoir une échappatoire dans ma musique et se vider l’esprit avec du positif. Un sentiment de nostalgie se cache derrière ma musique aussi car elle s’inspire des mouvements musicaux des années 80 ou 90. Fuir la réalité, et transmettre du bonheur en voyageant avec des mélodies et différentes vocales, avec le désir d’un sentiment de liberté : je me définirais comme ça oui. 

Comment la composes-tu ? 

Je la compose sur Ableton, c’est un logiciel avec une palette énorme de possibilités. J’utilise beaucoup de plug-in ou de samples que je trouve sur Internet, issus de différentes machines physiques comme des Roland, des Korg, des Yamaha… Donc je suis essentiellement virtuel pour le moment, mais par la suite je pense m’acheter des machines pour compléter le logiciel. Bon, il faut que le porte-monnaie suive car c’est un grand investissement mais c’est clairement l’un de mes prochains objectifs. Pour revenir à la question, le plus souvent je commence par les kicks et la bassline pour ensuite rajouter les différentes mélodies avec les synthés. Je finis souvent par la construction du morceau dans son ensemble et de la constitution des différents drops et breaks.   

Ton nouvel EP est une sacrée claque, à vrai dire. Est-ce que tu pourrais nous en parler un peu plus ? 

L’idée de mon deuxième EP est née en mars lors du confinement, et je l’ai fini en décembre. Je l’ai orienté vraiment autour du style Italo car c’est ce que je préfère produire au final : m’amuser à faire voyager du début à la fin du morceau avec différentes mélodies, un vrai régal quoi. Il est composé de cinq tracks dont un remix d’Adrien Calvet, un super producteur de house , et sortira sur le label Soviett Records. 

Pour les tracks, on commence par Rise Up (qui a donné le nom de l’EP), la plus représentative de ma musique à mes yeux : un vrai morceau qui te prend par les tripes et qui te donne envie de danser. Le banger de cet EP pour moi.

Ensuite on enchaine avec Lullaby Time, un morceau plus calme, conçu pour voyager , avec une mélodie très raffinée je trouve. Adrien en a fait le remix en apportant une vision plus club du morceau, avec une house énergique que je trouve formidable. On continue l’exploration avec Je Veux l’Amour, à mon sens le morceau le plus nostalgique de l’EP : le seul avec un vocal, idéal pour une écoute solitaire. On finit l’EP avec C3PO (petite allusion à Star Wars dont je suis fan), clairement le morceau le plus violent de l’album. Au-delà des mélodies, j’ai voulu rajouter une touche d’Acid dans cette track, ça me semblait parfait pour clôturer l’aventure et boucler la boucle ! 

« J’étais tellement loin de m’imaginer cette crise sanitaire, mais elle m’a permis de me pencher davantage sur la production je pense, de peaufiner mon style, de me retrouver seul face à moi-même et ma musique, d’avoir plus de temps pour produire. »

2020  a été une année particulière pour nous tous. Comment t’a-t-elle influencé ? Que prévois-tu pour toi en 2021 ? 

En terme de mix, c’était compliqué même si janvier et février étaient plutôt cool, avec notamment l’enregistrement du B2B le plus long de tous les temps par Ola Radio, une date à Toulouse avec Hearec dans une cave intimiste, une date à la Rochelle à l’Étage , à l’Iboat aussi etc ….  J’étais tellement loin de m’imaginer cette crise sanitaire, mais elle m’a permis de me pencher davantage sur la production je pense, de peaufiner mon style, de me retrouver seul face à moi-même et ma musique, d’avoir plus de temps pour produire. Je pense que sans la crise je ne me serais pas autant penché sur la production, c’est sûr même !
En 2021, j’aimerais bien retrouver la vie d’avant, on ne va pas se mentir, ça commence à faire long là. Déjà un an qu’on est bloqué dans cette cris … Sinon, je vais continuer de produire, faire un troisième EP sur vinyle pourquoi pas, continuer des lives streams, découvrir Marseille, retrouver le public de Bordeaux, continuer ma passion, de kiffer, et de permettre aux gens d’avoir un petit échappatoire en m’écoutant, surtout actuellement ! 

Pour finir, est-ce que tu aurais une track à nous faire découvrir, une pépite personnelle qui te parle ?

Carrément je vais même te conseiller un EP qui vient de sortir et qui est incroyable, ça vient d’un producteur de Rennes nommé Blaise Balda, il vient de sortir son troisième EP sur Where Were We, totalement mon style et mon délire, un super producteur franchement ! Voyage garanti !

Retrouvez l’EP de SMIB sur les plateformes de streaming !

Propos recueillis par Hamza Kalloua.