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LA PÉPINIÈRE

Mydgar et son Vertigo : review d’un raz de marée créatif et rencontre avec son créateur…

Pour son premier album solo, Mydgar nous propose un doux mélange d’électronica et d’IDM, sur fond de rythmes breaks. VERTIGO, c’est huit tracks, profondes, qui poussent au voyage et à la réflexion sur soi-même et ce qui nous entoure. Il définit notre monde et ses paradoxes.

 

Aujourd’hui La Pépinière vous propose une claque pas comme les autres : Vertigo.
Et pour vous mettre dans l’ambiance, on vous parle d’abord de la track qui nous a fait chavirer : “Late Night”

 

Strings mélancoliques […] bassline lourde et puissante posent les prémices de l’émotion névrosé dégagée par le morceau

 

 

Notre véritable coup de cœur sur cet album, c’est ‘Late Night’ : un cocktail explosif d’émotions, qui ne manquera pas de nous faire voyager dans un monde désenchanté. 

 

Lancé par un arpégiateur digne des plus belles pépites synth-wave, Mydgar pose tout de suite les bases rétro de ce morceau. 

Très vite, des cordes mélancoliques ainsi qu’une bassline lourde et puissante introduisent les prémices de l’émotion névrosée dégagée par le morceau. Côté beat, le kick et les drums agités complètent parfaitement le rythme taciturne de ‘Late Night’.

Enfin, le lead ne manquera pas de vous prendre par la main et de vous accompagner à travers ce voyage à la fois morose et rempli d’espoir, avant d’aboutir sur un final épique, mené par des percussions impulsives et une brass tragique.

 

Mais parce qu’une seule track ne suffit pas, on a écouté l’album entier, et ça ne pardonne pas !

 

Au fil de l’écoute, on se sent entraîné bien qu’oppressé.

Harmonies et percussions, saccadées ou linéaires, invitent à réfléchir sur le passé, mais aussi à éclaircir l’avenir.

Un synthé ou une voix éveille les angoisses de l’Homme et le met face à lui-même.

 

En somme, l’album met tout le monde d’accord, car il s’adresse à chaque Humain, en dehors de toute préférence musicale. Mydgar va bien au-delà de la musique en offrant une expérience du monde réel.

 

 

On a pu discuter avec Mydgar pour en savoir plus sur lui… Il nous raconte ses inspirations, son projet, son album et le futur de Mydgar.

La Pépinière : Salut Mydgar, peux-tu brièvement te présenter et expliquer comment tu en es venu à la musique ?

Mydgar : J’ai été très influencé par mes deux grands frères qui sont des passionnés de musique, l’un est mélomane, l’autre est DJ, donc j’ai entendu beaucoup de compilation Dance et Electro quand j’étais petit. Je me souviens qu’on mettait la cassette « Dance 93 » dans la voiture…une cassette avec des artistes comme Corona, Ace of Base, E-Type, Skatman…de la bonne vieille dance haha ! J’ai très vite bloqué sur les Daft Punk, non pas parce que c’est dansant mais plutôt sur le process créatif, je me demandais comment ils faisaient pour produire ces morceaux là.

Je me suis donc tout de suite intéressé à cet univers, dès 12 ans j’ai appris de manière autodidacte à jouer du piano puis en 2012 j’ai commencé à toucher à Ableton sans m’arrêter jusqu’à aujourd’hui. J’ai maté des vidéos, lu des articles, je me suis mis à fond car je savais déjà que je voulais faire ça, le tout, toujours en étant inspiré par la French Touch, Ed Banger, Justice, Daft Punk etc.

 

 

Tu bosses également avec ton frère sur le projet techno Mozaïk, comment en es-tu venu là ?

Alors que je finissais mes études de commerce mon frère m’a proposé de rejoindre ce qu’était Mozaik à l’époque, un duo DJ / saxophoniste qui marchait très bien. Je me chargeais des bookings, de la communication, de tout ce qui était administratif, mais très vite je me suis désintéressé car ce qui me plaisait c’était la création. Naturellement, les rôles se sont inversés : je me suis mis sur la prod et Matthieu sur la partie administrative. Début 2021, on se sépare de Thomas, le saxophoniste et on devient alors un duo, celui qui existe encore aujourd’hui, à mi chemin entre Deep Afro / Deep Techno.

 

« Vertigo c’est par rapport à la période qu’on a traversé… ça m’a donné le vertige, j’ai failli arrêter la musique mais j’ai finis par me raccrocher à cet album… car je devais me rappeler que la musique… c’est ce que je veux faire de ma vie. »

 

Et alors ce projet solo, Mydgar, il vient d’où ?

Mydgar ça vient de la ville de Final Fantasy 7, seulement cette dernière s’appelle ‘Midgar’. C’est mon jeu préféré que ça soit sur le scénario, la bande son, et au final j’ai un rapport très fort avec ce jeu et se souvenir d’enfance. La B.O m’a beaucoup influencé, surtout sur le côté ‘épique’ que l’on retrouve un peu dans le final des morceaux ou ça pète en apothéose, mais aussi sur les mélodies ultra marquées.

 

Ce côté épique fait parfois perdre pied, d’ailleurs Vertigo nous donne ironiquement le vertige. C’est pour cette raison que tu as donné ce nom à l’album ?

Les noms que je donne à mes projets sont assez réfléchis selon la période et les tracks, même si certains peuvent avoir des noms un peu pourri type “projet je me gratte les couilles”. ‘Vertigo’ c’est par rapport à la période qu’on a traversé. C’était un peu bizarre, ça m’a donné le vertige, j’ai failli arrêter la musique mais j’ai finis par me raccrocher à cet album, à ce projet car je devais me rappeler que la musique c’était mon truc : au final c’est ce que je veux faire de ma vie.

 

Tu as une track coup de cœur sur l’album ?

La track ‘Vertigo’ m’a donné beaucoup de fil à retordre, c’était à la fois le plus complexe et celui dont je suis le plus fier. Il est un peu breakbeat, il y a beaucoup de souffle sur les synthés, c’était vraiment un casse tête, mais un casse tête auquel j’ai pris beaucoup de plaisir à résoudre.

Sinon j’ai adoré produire ‘Lost At Sea’, avec ma colloc Mazeult en featuring, le morceau est assez original.

 

 

Tu nous parles de ‘Lost At Sea’ produit avec Mazeult, mais il y a également un second feat dans ton album c’est ça ?

L’histoire avec Decatur est assez marrante, il y a quelques années j’ai choppé une voix sur un site de sample banal et j’ai créé une petite track qui n’a pas fait de bruit. Puis un jour, je me fais tag par un type qui dit “trop cool, quelqu’un a utilisé ma voix pour faire un son etc”, et à partir de là on est entré puis on est resté en contact. Au fil du temps je lui demande s’il a pas des pistes de voix qui trainent et ils m’envoient les pistes solo de ‘Shake’ produite par son groupe de rock ‘Decatur’. Finalement, ce track existe en version rock et électro, ce que je trouve très cool !

 

Niveau matos, quels ont été tes compagnons pour produire ces morceaux ?

Niveau matos, j’ai le Micro Korg, un Minilog, un DX7 (que je n’ai pas utilisé d’ailleurs alors que les sonorités auraient pu coller), un clavier maître et enfin un clavier numérique que j’ai depuis mes 12 ans. C’est celui que j’ai utilisé pour apprendre à jouer et j’ai une forte attache sentimentale, souvent je trouve mes mélodies avec ce dernier.

 

La cover de ton album porte un grain très spécifique et elle nous donne aussi le vertige avec ce contre plongée. Comment as tu choisis cette dernière ?

Eléonore qui est une colloc à moi (encore je bosse qu’avec des collocs ahah) est intermittente et fait beaucoup de photos. Elle m’a proposé pleins de clichés argentiques de ses voyages dans le monde et au final elle me montre celle ci, une statue grecque de la muse du chant Melpomène. Elle porte un masque, ça fait écho aux deux visages de l’été dernier, à la fois un été de merde ou j’ai failli tout arrêter mais aussi un été ou je me suis relancé avec ce gros projet.

 

Et maintenant, c’est quoi la suite ?

Pour le futur, j’ai des idées et des projets, j’aimerai produire un EP pour la rentrée, et j’ai peut-être des collabs et remix qui verront le jour prochainement. Je ne vois pas l’album comme une fin en soit mais plutôt comme un lancement de carrière, je peux pas me permettre de faire une pause de 6 mois.

Par exemple, j’adorerai préparer un live à défendre sur scène avec une scénographie un peu cool, c’est un des chantiers de cet été.

 

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